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Boom des start-up algériennes : Le gouvernement met les bouchées doubles

Boom des start-up algériennes : Le gouvernement met les bouchées doubles

Rédigé par A. A. / Economie / dimanche, 16 février 2020 04:49

Encourageant. L’intérêt porté par le chef de l’Etat pour l’émergence d’un véritable réseau national constitué de ce nouveau genre d’entreprises (start-up) a suscité un vif engouement de la part de milliers de jeunes porteurs de projets innovants.

Aboutir au final à « un nouveau modèle de l'entrepreneuriat », tel est l’objectif recherché par le nouveau gouvernement algérien avec son projet de généralisation par des actes réels des start-up au niveau national, afin d’être au diapason de tout ce qui concerne ce domaine partout dans le monde.

Depuis un certain temps, le vocable start-up a volé la vedette aux autres expressions usitées dans l’actualité économique nationale. On se souvient que l’actuel président de la République avait fait de la start-up l’un de ses chevaux de bataille dans son programme électoral.

En effet, cet engagement du président de la République a fait l’objet d’une rapide matérialisation sur le terrain avec la création d'un département ministériel dédié aux start-up et à la micro-entreprise, ainsi que des incubateurs dans toutes les grandes villes du pays « Nous allons créer le maximum d'incubateurs dans toutes les grandes villes du pays qui seront parrainés par un ministère des Start-up et de la Micro-entreprise », avait indiqué le président de la République lors de l'inauguration, en décembre dernier, de la 28e édition de la Foire de la production nationale.

Pour Tebboune, « le ministère de la micro-entreprise sera la locomotive de la nouvelle économie et aura l’appui et le soutien de l’Etat dans sa révolution numérique ». L’intérêt porté par le chef de l’Etat pour l’émergence d’un véritable réseau national constitué de ce nouveau genre d’entreprises a suscité un vif engouement de la part de milliers de jeunes porteurs de projets innovants.

C’est pourquoi le nouvel Exécutif est marqué par la création d'un nouveau département ministériel, à savoir celui de la Micro-entreprise, des Start-up et de l'Economie de la connaissance, a confié Yassine Djeridène, l’ex-directeur du Centre de développement des technologies avancées (CDTA).

Prochaine mise en place d’un cadre juridique et fonctionnel de la start-up

Le gouvernement du Premier ministre Abdelaziz Djerrad s’attache présentement à l’élaboration d’une feuille de route pour tracer la voie aux jeunes responsables des start-up afin qu’ils participent d’une manière efficace à la croissance de l’économie nationale.

L’ordre de mission dont il est question comporte la mise en place d’une législation adaptée suivant le climat des affaires qui règne actuellement par rapport à l’activité des entités économiques dans le pays. Selon le ministre de la Micro-entreprise, des Start-up et de l’Economie de la connaissance, Yassine Djeridène, cette démarche permettra de mettre en place un cadre juridique, réglementaire et financier dédié aux start-up et à leurs incubateurs. Lors d’un Conseil des ministres consacré, entre autres, à la micro-entreprise, dans son exposé, M. Djeridène a indiqué que son département « oeuvrait à l’institution d’un cadre juridique, réglementaire et fonctionnel de la start-up et déterminera le processus pour évaluer leur performance et à l’élaboration d’une feuille de route pour leur financement ».

Dans ce sens, officiellement, le président de la République a annoncé la prochaine création d'une banque qui sera chargée de suivre et d'accompagner les jeunes porteurs de projets. Du reste, la Loi de finances 2020 a prévu de nouvelles mesures sous forme d’incitations fiscales au profit des start-up, notamment celles qui activent dans le domaine de l’innovation et des nouvelles technologies.

Dans le détail, il s’agit d’exonérations fiscales concernant les taxes sur les bénéfices et sur la valeur ajoutée (TVA), dans le but d’assurer la pérennité de ces entreprises et de réaliser un développement économique durable en Algérie à moyen terme. Pour le ministre, « le financement impliquera la Bourse et le capital investissement », et il a annoncé aussi « l’élaboration de mécanismes d’exonération fiscale quasi totale pour permettre aux jeunes de contribuer efficacement à l’affranchissement de l’économie nationale de la dépendance aux hydrocarbures ».

Cependant, d’après le plan de travail arrêté par le gouvernement, le ministère de tutelle s'attellera, durant le premier trimestre de l’année en cours, à la mise en place d’une législation et de bases juridiques des instituts de transfert de technologies, alors qu’une phase pilote sera lancée dans deux universités à travers deux centres spécialisés dans les domaines de l’intelligence artificielle et de l’internet des objets, en collaboration avec des compétences algériennes établies à l’étranger.

Aussi, un projet de création d’un Conseil national de l’innovation, placé auprès du président de la République, verra le jour très prochainement, en plus de l’idée qui fait son petit bonhomme de chemin relative à la concrétisation d’une institution dénommée Cité des start-up qui constituera un centre de technologies multiservices à haute attractivité devant renforcer la place de l’Algérie en tant que pôle africain en matière de création et d’innovation.

Par ailleurs, il faut savoir qu’au niveau du continent africain au titre de l’année écoulée, plus de 2 milliards de dollars (1,84 million d’euros) ont été investis dans les jeunes pousses du continent, soit un bond de 74% en un an. C’est dire aussi que les start-up africaines attirent plus que jamais les investisseurs.

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