Les pouvoirs publics n’ont pas sous-estimé ce problème en invitant les opérateurs du domaine à la compréhension et à l’adhésion aux préoccupations des autorités. Le règlement des créances détenues par ces entreprises n’a pas tardé. L’Etat a mis la main à la poche en payant jusqu’au dernier centime ses dettes. Le dénouement heureux de ce dossier ne doit pas nous faire oublier la question essentielle : quel sera l’avenir du secteur du bâtiment et de la construction ? Il est nécessaire de s’interroger, car les données sont en constante évolution dans notre pays. Certes, l’Etat a décidé de maintenir les programmes publics de logements. Mais, les conditions de réalisation vont durcir avec l’imposition de nouveaux cahiers des charges et des délais courts à respecter, le tout dans le but d’éviter le gaspillage et les surcoûts.
Les professionnels du bâtiment sont donc invités à redoubler d’efforts. Dans ce contexte, il ne faudrait pas oublier les mesures prises pour limiter les importations des matériaux de construction et autres équipements indispensables pour les besoins du secteur. Certains intervenants ont eu à critiquer ces dispositions, d’autres y voient, en revanche, une opportunité pour se développer et se redéployer. En réalité, on constate que le secteur connaît une véritable mutation et se développe sur de nouvelles bases, à savoir l’intégration et l’efficacité. Il est évident que ces deux paramètres vont déterminer l’avenir des entreprises évoluant dans ce domaine. D’ores et déjà, des champions émergent et prennent de l’ampleur en réalisant des projets de qualité dans différents segments : habitat, infrastructures, ouvrages d’art, édifices publics… Le défi est de maintenir donc cette cadence et de privilégier la production nationale, la seule voie du salut.